Gouvernement : Maud Bregeon reconnaît que «la colocation pas évidente» entre macronistes et LR exige «un temps de rodage»

Une Alliance Gouvernementale Inattendue : Entre Tensions et Apprentissage Mutuel

Il y a encore quelques mois, l’alliance à la base du gouvernement actuel semblait inimaginable. Les élections législatives n’ont permis à aucun bloc de remporter une majorité absolue, bien que la gauche ait remporté une victoire serrée en nombre de sièges. Face à cette situation, Emmanuel Macron a fait appel à Michel Barnier pour diriger Matignon, avec pour objectif de rassembler le bloc central et Les Républicains. Cette alliance a pour but de bloquer la gauche, qui aurait probablement démantelé certaines des réformes majeures du président en accédant au pouvoir. Forte d’une majorité relative de seulement 212 députés à l’Assemblée nationale, cette coalition hétéroclite doit désormais gérer les nombreuses tensions internes.

Maud Bregeon
Maud Bregeon

Sur des sujets sensibles tels que l’immigration, la fiscalité, ou encore l’État de droit, les frictions entre les deux parties ne manquent pas et sont régulièrement exposées au grand jour. Invitée sur BFMTV mercredi soir, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a admis que la « colocation » entre les macronistes et leurs nouveaux alliés de droite n’était ni « évidente » ni « fluide ». Elle a parlé d’une configuration politique inédite sous la Ve République, nécessitant « un temps d’adaptation ». « Nous devons apprendre à nous apprivoiser », a-t-elle ajouté. Elle a également rappelé que cela fait « sept ans » que les deux camps s’opposent lors des élections, qu’ils ont des divergences importantes, et qu’ils ne sont pas toujours « d’accord sur tout » à l’Assemblée nationale. Malgré ces tensions, Maud Bregeon reste confiante : « Les gens veulent que cela fonctionne et que nous parvenions à nous entendre. »

L’Ironie de Michel Barnier

Cette déclaration de Maud Bregeon est intervenue en réponse à une passe d’armes notable qui a eu lieu mardi entre Michel Barnier et Gabriel Attal, après la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Alors que Barnier, président du groupe EPR, a fermement rejeté toute idée d’une hausse de la fiscalité, Michel Barnier a répondu avec une pointe d’ironie, affirmant qu’il porterait une grande attention aux « propositions d’économies supplémentaires » que ferait son prédécesseur pour combler le déficit budgétaire qu’il a trouvé en arrivant à Matignon.

Cette situation souligne les défis de gouvernance auxquels cette coalition hétéroclite est confrontée.

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